Patrimoine immatériel Algérien classé à l’UNESCO
Dix éléments du patrimoine Algérien classés dans la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO.
L'Algérie est célèbre pour ses sites historiques, tels que les ruines romaines de Timgad, Djemila et Tipasa…mais saviez-vous que l'Algérie possède également un riche patrimoine culturel immatériel, comptant dix éléments immatériels inscrits dans la liste représentative de l’UNESCO.
- Le raï, chant populaire d'Algérie
Selon l'UNESCO, le Rai est un genre musical algérien qui a émergé dans les années 1920 et 1930, principalement dans les villes de Sidi Bel Abbès et Oran.
Les musiciens Rai utilisaient initialement des instruments traditionnels, tels que le bendir et la gasba, pour créer leur musique.
Le Rai a acquis une popularité mondiale au cours des années 1980 grâce à des artistes comme Cheb Khaled, Cheb Mami et Rachid Taha lorsque les musiciens ont commencé à utiliser des instruments électrifiés, tels que la guitare électrique et la basse, pour donner une sonorité plus moderne à leur musique.
En 2022, l'UNESCO a ajouté le Rai à sa liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité à caractère partagé, reconnaissant ainsi son importance culturelle et musicale.
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La calligraphie arabe : connaissances, compétences et pratiques
Inscrit en 2021 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité à caractère partagé (Bahreïn – Égypte – Iraq – Jordanie – Koweït – Liban – Mauritanie – Maroc – Oman – Palestine – Soudan – Tunisie – Émirats arabes unis – Yémen)
La calligraphie arabe désigne la pratique artistique consistant à retranscrire l’écriture arabe manuscrite avec fluidité, afin d’exprimer harmonie, grâce et beauté.
L'histoire de la calligraphie arabe remonte à plus de 1 400 ans. Au début de l'islam, l'écriture arabe était principalement utilisée pour écrire le Coran. Cette pratique, utilise les vingt-huit lettres de l’alphabet arabe, rédigé en écriture cursive de droite à gauche. Conçue à l’origine pour rendre l’écriture claire et lisible, elle s’est progressivement transformée en un art arabe Islamique utilisé dans les œuvres traditionnelles et modernes.
Les calligraphes utilisent des outils tels que des calames, des plumes et des pinceaux pour créer des œuvres d'art incroyablement détaillées et esthétiquement agréables. Ils peuvent créer des styles de calligraphie différents tels que le Kufi, le Thuluth, le Naskh et le Diwani, chacun ayant ses propres caractéristiques distinctives.
La calligraphie arabe est aujourd'hui reconnue par l'UNESCO comme patrimoine immatériel de l'humanité. Cette reconnaissance souligne l'importance de la calligraphie arabe en tant que patrimoine culturel partagé, et encourage la préservation et la promotion de cette forme d'art unique.
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Les savoirs, savoir-faire et pratiques liés à la production et à la consommation du couscous
Inscrit en 2020 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité partagée à caractère partagé (avec Mauritanie, Maroc et Tunisie)
Le couscous algérien a été inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO en 2020, aux côtés de la Tunisie, du Maroc et de la Mauritanie, soulignant ainsi l'importance de cette pratique culinaire dans la région du Maghreb.
Le couscous algérien est considéré comme un élément important de l'identité culturelle de l'Algérie, et sa préparation varie selon les régions et les traditions culinaires locales.
Le couscous est généralement préparé à partir de semoule de blé dur, qui est cuite à la vapeur dans un couscoussier, un ustensile de cuisine traditionnel est souvent accompagné de légumes tels que les carottes, les navets, les courgettes et les oignons, ainsi que de viandes telles que le mouton, le poulet ou le bœuf. Certaines régions côtières de l'Algérie utilisent également des poissons tels que la sardine ou le merlan.
L’inscription des « savoirs, savoir-faire et pratiques liés à la production et à la consommation du couscous » est le résultat d’une candidature conjointe de l’Algérie, de la Mauritanie, du Maroc et de la Tunisie.
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Les savoirs et savoir-faire des mesureurs d’eau des foggaras ou aiguadiers de Touat-Tidikelt
Les foggaras sont des systèmes d'irrigation souterrains construits il y a plus de 1000 ans pour répondre aux besoins en eau de la région. Ils consistent en un réseau de galeries creusées dans le sol pour capter l'eau des nappes phréatiques et la transporter vers les champs et les oasis. Les aiguadiers sont les gardiens de ces canaux souterrains, responsables de leur entretien et de leur fonctionnement.
Les mesures d'eau sont depuis longtemps au cœur de la vie des communautés du Sahara. Dans la région de Touat-Tidikelt en Algérie, les mesureurs d'eau des foggaras ou aiguadiers jouent un rôle vital dans la gestion des ressources hydriques. Leur savoir-faire ancestral a été reconnu comme patrimoine immatériel de l'humanité par l'UNESCO en 2018, soulignant ainsi l'importance de leur rôle dans la préservation de cette culture et de cette tradition.
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Le sbuâ, pèlerinage annuel à la zawiya Sidi El Hadj Belkacem, Gourara
Le Sbuâ est un pèlerinage annuel qui se tient dans la région de Gourara, en Algérie, à la zawiya Sidi El Hadj Belkacem.
Le pèlerinage du Sbuâ commence chaque année le 10 du mois de Muharram. Les fidèles se rendent à la zawiya Sidi El Hadj Belkacem, qui est située dans la ville de Timimoun, à environ 1 200 kilomètres au sud-ouest d'Alger. Pendant une semaine, ils prient, chantent des hymnes et se recueillent devant le mausolée du saint.
À la fin de la semaine, les pèlerins se retrouvent sur une place située à l'extérieur d'une zawiya au centre de Gourara, où se trouve le mausolée de Sidi El Hajd Belkacem. Les différents groupes de pèlerins se rejoignent symboliquement autour d'un détenteur de l'étendard du saint avant de continuer le rituel, dirigé par les pèlerins les plus âgés.
Les femmes participent en poussant des youyous et en présidant le rituel "de la meule", une semaine avant la cérémonie, où elles broient la première poignée de céréales utilisée pour faire le couscous mangé par les pèlerins.
L'inscription du Sbuâ sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO en 2015 a contribué à la reconnaissance de l'importance de cette pratique religieuse pour la culture algérienne et pour la diversité du patrimoine culturel immatériel de l'Algérie.
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Le rituel et les cérémonies de la Sebeïba dans l'oasis de Djanet, Algérie
La Sebeïba est une cérémonie traditionnelle qui se déroule dans l'oasis de Djanet, en Algérie. Cette cérémonie est un rituel qui est célébré par les Touaregs depuis des siècles.
La Sebeïba est une célébration qui marque le début de la saison des pluies .Les cérémonies commence par une procession de femmes et d'hommes vêtus de leurs plus beaux vêtements traditionnels. Les femmes portent des bijoux en argent et des robes colorées, tandis que les hommes portent des turbans et des vêtements en cuir. Ils se dirigent tous vers une petite colline appelée « Tassili n'Ajjer », où ils plantent des arbres, des herbes et des fleurs….
Une fois les plantes en place, la cérémonie commence avec des chants, des danses et des offrandes. Les femmes préparent des plats traditionnels tels que du couscous, de la viande de chameau et du thé à la menthe pour les offrir aux esprits et aux ancêtres. Les hommes jouent de la musique sur des tambours et des flûtes et dansent en cercle autour des plantes.
En reconnaissance de l'importance culturelle de la Sebeïba et de l'oasis de Djanet, l'Algérie a proposé leur inscription sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO. Cette inscription a été faite en 2014, reconnaissant ainsi la valeur culturelle et symbolique de la Sebeïba pour les Touaregs et pour la région du Tassili n'Ajjer.
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Le pèlerinage annuel au mausolée de Sidi ‘Abd el-Qader Ben Mohammed dit « Sidi Cheikh »
Le pèlerinage annuel au mausolée de Sidi ‘Abd el-Qader Ben Mohammed, plus connu sous le nom de Sidi Cheikh, est une tradition millénaire qui remonte au XIIIe siècle en Algérie. Ce mausolée est considéré comme l'un des sites les plus sacrés de l'islam en Afrique du Nord et attire chaque année des milliers de pèlerins de tous horizons.
Sidi Cheikh était un érudit musulman, et poète, qui a vécu au XIIIe siècle dans la région de Tlemcen. Il a consacré sa vie à l'étude du Coran et à la pratique de la religion, tout en promouvant la paix, l'harmonie et la tolérance entre les différentes communautés religieuses de la région.
Après sa mort, son tombeau est devenu un lieu de pèlerinage pour les musulmans de la région, qui venaient se recueillir et demander des bénédictions. Le pèlerinage annuel se déroule chaque année à la fin du mois de Ramadan, et dure trois jours. Les pèlerins viennent de tous les coins du pays et de l'étranger, et se rassemblent autour du mausolée pour participer aux prières, aux cérémonies religieuses et aux festivités.
Les festivités comprennent des spectacles de musique et de danse, des défilés et des expositions artisanales. Les pèlerins sont également encouragés à participer à des œuvres de bienfaisance et à aider les personnes les plus démunies de la région.
En 2015, le pèlerinage annuel au mausolée de Sidi Cheikh a été inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO.
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Les pratiques et savoirs liés à l’imzad des communautés touarègues
Inscrit en 2013 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité à caractère partagé (avec Mali – Niger)
L'imzad est un instrument de music à corde frottée, qui est fabriqué à partir de bois et de peau de chèvre. Musique et est traditionnellement joué par les communautés touarègues du Sahara, en particulier en Algérie.Il est souvent utilisé pour accompagner des poèmes et des chants traditionnels, qui racontent l'histoire des Touaregs et leur mode de vie nomade dans le désert.
Les femmes apprennent à jouer de cet instrument dès leur plus jeune âge et sont encouragées à développer leur propre style et leur propre répertoire de chants. Elles sont également initiées aux poèmes et aux récits qui accompagnent souvent la musique de l'imzad. Les hommes, quant à eux, ont un rôle important dans la fabrication et l'entretien de l'instrument.
L'inscription des pratiques et savoirs liés à l'imzad sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO contribue à la préservation et à la transmission de cet instrument et de ses pratiques associées. Elle encourage les communautés touarègues à continuer de transmettre leur savoir-faire musical et poétique aux générations futures.
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Les rites et les savoir-faire artisanaux associés à la tradition du costume nuptial de Tlemcen
Inscrit en 2012 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
« Cheda Tlemcania » Célèbre dans le nord-ouest de l'Algérie, et plus précisément Tlemcen est un costume porté par les femmes lors des célébrations de mariage.
Richement décorés et ornés de motifs complexes. Les artisans utilisent des techniques traditionnelles telles que la broderie, la couture, le tissage et la teinture pour créer ces tenues.
Cependant, ces savoir-faire sont menacés de disparition en raison de la mondialisation et de l'industrialisation. Pour cette raison, l'inscription des rites et les savoir-faire artisanaux associés à la tradition du costume nuptial de Tlemcen à l'UNESCO est un acte crucial pour préserver cette tradition et la transmettre aux générations futures.
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L’Ahellil du Gourara
L'Ahellil du Gourara est une danse collective pratiquée par des hommes et des femmes lors de fêtes, de mariages et d'autres célébrations. Les danseurs forment un cercle et chantent en chœur, accompagnés d'instruments traditionnels tels que la gasba (flûte) et le tambourin.
Plus connue de la région de Gourara, dans le sud-ouest de l'Algérie. Cette pratique culturelle est considérée comme une forme d'expression unique et importante de la culture saharienne.
En 2008, l'Ahellil du Gourara a été inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO, cette inscription témoigne de la volonté des autorités algériennes et de la communauté locale de préserver cette pratique culturelle, de la promouvoir et de la valoriser en tant que patrimoine culturel immatériel de l'humanité.
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