Sommet Africain pour le Climat : le SG de l’ONU appelle à faire de l’Afrique « une superpuissance des énergies renouvelables »
Le Sommet Africain pour le Climat vise à faire du continent une puissance émergente en matière d’énergies renouvelables
Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a participé activement au Sommet Africain pour le Climat, qui s'est tenu du 4 au 8 septembre, dans la ville de Nairobi, au Kenya. Cette rencontre a rassemblé, sur une période de trois jours, des dirigeants et des responsables de différents pays, à l'invitation du président William Ruto. L'objectif principal de ce sommet était de parvenir à un consensus sur des questions liées au développement et au climat, avec l'ambition de définir des propositions spécifiquement africaines en vue de la prochaine COP28 qui aura lieu a Dubai.
Au cœur de cet événement majeur, se trouvait la prise de conscience alarmante du rythme croissant du changement climatique en Afrique, comme en témoigne le rapport sur l'État du climat en Afrique 2022 de L’Organisation Météerologique Mondiale . Ce rapport met en évidence les conséquences dévastatrices des conditions climatiques extrêmes qui touchent de plus en plus gravement le continent africain.
« L'Afrique, pourtant responsable de moins de 10% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, est confrontée à des défis climatiques de plus en plus graves. Les canicules, les inondations, les cyclones tropicaux, les sécheresses persistantes et les fortes pluies ont un impact dévastateur sur les communautés et les économies africaines. Les populations vulnérables sont de plus en plus exposées aux risques climatiques, mettant en péril leur sécurité et leur développement » a déclaré dans un communiqué, le Secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas.
Dans ce contexte alarmant, le Secrétaire Général Antonio Guterres a pris la parole lors du sommet pour rappeler au monde la tragédie qui se déroule en Afrique, Le Secrétaire général a souligné que, malgré cette situation critique, il reste possible d'éviter le pire du changement climatique, mais cela nécessite un engagement sans précédent en faveur de l'action climatique. M. Guterres a appelé tous les pays, en particulier les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre, à faire preuve d'une ambition climatique beaucoup plus grande. Il a insisté sur l'importance de suivre son Pacte de solidarité climatique et son programme d'accélération pour atteindre les objectifs nécessaires.
Lors du sommet, le Secrétaire général a également lancé un appel pressant aux économies avancées du G20 réunies à New Delhi, les invitant à assumer leurs responsabilités en s'engageant à atteindre zéro émission nette dès que possible, idéalement d'ici 2040. Cette démarche est cruciale pour contenir le changement climatique.
En mettant l'accent sur la "justice climatique", M. Guterres a souligné l'importance de garantir l'accès à des sources d'énergie renouvelable abordables, en particulier en Afrique. Cela implique de rendre opérationnel le fonds pour les pertes et dommages convenu, de mettre en place des systèmes d'alerte précoce universels et de réformer le système financier mondial pour soutenir la transition verte et équitable en Afrique.
« Les énergies renouvelables pourraient être le miracle africain, mais nous devons le réaliser. Nous devons tous travailler ensemble pour que l’Afrique devienne une superpuissance des énergies renouvelables …. Il est désormais temps de rassembler les pays africains, les pays développés, les institutions financières et les entreprises technologiques pour créer une véritable Alliance africaine des énergies renouvelables »
Cependant, pour que ces potentialités se concrétisent, le Secrétaire général a insisté sur la nécessité de réformer le système financier mondial, qui est actuellement dépassé, injuste et dysfonctionnel. Il a plaidé en faveur d'un mécanisme d'allègement de la dette, de durées de prêt plus longues et de taux d'intérêt plus bas pour les pays africains, tout en réformant les banques multilatérales de développement pour mobiliser davantage de financements privés à des taux abordables.
L'Algérie et le Système des Nations Unies : Un Engagement Fort dans la Lutte Contre le Changement Climatique
Le gouvernement Algérien, en partenariat avec le Système des Nations Unies en Algérie, a entrepris plusieurs initiatives pour renforcer la résilience climatique et lutter contre les effets du changement climatique dans le pays. On peut citer :
- Rapport sur les mesures liées à la ratification de l'amendement de Kigali au Protocole de Montréal
- Projet de réponse aux feux de forêt
- Projet d'amélioration de la résilience climatique dans les steppes et les forêts sèches du barrage vert algérien ( Rapport Annuel page 42 )
- Formation sur l'évaluation des effets des politiques climatiques sur l'emploi ( Rapport Annuel page 42 )
- Renforcement des capacités de gestion des risques liés au transport de substances chimiques et biologiques ( Rapport Annuel page 50 )
Ces activités et projets démontrent l'engagement continu de l'Algérie, avec l’appui du Système des Nations Unies, à faire face aux défis du changement climatique, à renforcer sa résilience et à promouvoir un développement durable pour le bien-être de ses citoyens et de l'environnement.