Face à une situation qui persiste depuis 1975, les acteurs humanitaires sont confrontés à d’énormes difficultés pour maintenir l’aide au niveau requis pour répondre aux besoins des réfugiés sahraouis, dans un contexte de diminution des aides humanitaires dans un monde en proie à des crises multiples, précisent ces agences dans un communiqué conjoint.
Malgré les efforts entrepris, l’opération humanitaire en faveur des réfugiés sahraouis reste, et ce depuis des années, sous-financée de façon chronique. En conséquence, 90% de la population sahraouie résidant dans les camps de Tindouf sont soit en insécurité alimentaire, soit vulnérables à l'insécurité alimentaire, entraînant une détérioration nutritionnelle grave, notamment chez les plus vulnérables, en particulier les enfants parmi lesquels 1 sur 10 souffre de malnutrition sévère aiguë.
Dépendance à l'égard de l'aide humanitaire
Ces camps abritent des réfugiés qui dépendent principalement de l'aide humanitaire pour leur subsistance (trois-quartsde leur alimentation provient de l’aide internationale).
Dans ce contexte, l’appel à la solidarité internationale est impérieux pour protéger les réfugiés et contrer les retombées dévastatrices des fluctuations de l'aide humanitaire.
L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le Programme alimentaire mondial (PAM), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont fourni des efforts importants pour concevoir un plan afin d’améliorer l’efficacité de l’opération humanitaire et de répondre réellement aux besoins des populations sahraouies dans les camps de Tindouf en ne laissant personne de côté.
A travers une alliance solide et durable de l’ensemble des vingt-huit acteurs humanitaires sur le terrain, le document de SRRP (Sahrawi Refugee Response Plan) présente l'ensemble des besoins des 173.600 Sahraouis vivant dans les camps sur la période 2024-2025 et les financements nécessaires pour y répondre, sont estimés à 214 millions de dollars.
Sécurité alimentaire
Ces ressources sont destinées d’une part à garantir la sécurité alimentaire et répondre aux besoins nutritionnels dans les camps, à améliorer l'accès à l'éducation, à assurer un approvisionnement en eau adéquat, à fournir des services de protection (état civil, besoins spécifiques), à promouvoir des conditions d'hygiène salubres, à améliorer et promouvoir la santé. D’autre part, des activités de subsistance sont également prévues, dans le but d’atténuer les effets négatifs de la volatilité de l'aide humanitaire et d'atténuer les répercussions des fluctuations des prix sur les marchés mondiaux des denrées alimentaires.
« Ce plan de réponse pour les années 2024-2025, démontre un engagement ferme pour assurer une réponse humanitaire efficace et coordonnée afin de répondre aux besoins croissants des réfugiés Sahraouis. L'objectif ultime est de garantir que chaque dollar investi dans cette opération atteigne précisément les personnes qui en ont le plus besoin », estiment les agences onusiennes, qui saluent par ailleurs la solidarité active du gouvernement algérien et des bailleurs de fonds internationaux envers les réfugiés sahraouis.
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