Journée mondiale de l'environnement 2024 : Nos terres. Notre avenir.
Un appel à une action collective et coordonnée pour « Restaurer nos terres. Protéger notre avenir. ».
À l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement, célébrée le 5 juin, les Nations Unies mettent en lumière l'importance cruciale de la restauration des terres dans la lutte contre la désertification et le renforcement de la résilience face aux sécheresses. Cet événement international, sous le thème global « Nos terres. Notre avenir. », vise à sensibiliser le public à la dégradation des terres et à mobiliser les individus, les communautés et les gouvernements pour prendre des mesures concrètes afin de protéger et restaurer nos écosystèmes terrestres.
La désertification, causée par des facteurs tels que la surexploitation des sols, la déforestation et le changement climatique, représente une menace significative pour les moyens de subsistance de millions de personnes dans le monde. La perte de terres arables réduit la production alimentaire, exacerbe la pauvreté et peut provoquer des migrations massives. De plus, les sécheresses, de plus en plus fréquentes et intenses en raison du changement climatique, aggravent ces défis en réduisant les ressources en eau disponibles et en mettant une pression supplémentaire sur les terres déjà dégradées.
Face à ces enjeux, la restauration des terres apparaît comme une solution essentielle. Les initiatives de reforestation, de conservation des sols et de gestion durable des terres permettent non seulement de réhabiliter les écosystèmes dégradés mais aussi de renforcer la résilience des communautés locales face aux impacts du changement climatique. En restaurant les terres, nous pouvons améliorer la biodiversité, augmenter la productivité agricole et renforcer la sécurité alimentaire.
La Journée mondiale de l'environnement 2024 appelle donc à une action collective et coordonnée pour « Restaurer nos terres. Protéger notre avenir. ». Les citoyens sont encouragés à participer à des projets locaux de plantation d'arbres, de nettoyage des espaces naturels et de promotion des pratiques agricoles durables. Les gouvernements et les entreprises sont également invités à adopter des politiques et des pratiques qui favorisent la restauration des terres et la conservation des ressources naturelles. Pour plus d'informartion testez vos connaissaces a travers ce QUIZ
Les enjeux mondiaux de la dégradation des terres
Selon la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), jusqu'à 40 % des terres de la planète sont actuellement dégradées, impactant directement la moitié de la population mondiale et menaçant près de la moitié du PIB mondial, soit environ 44 000 milliards de dollars. Depuis l'an 2000, le nombre et la durée des sécheresses ont augmenté de 29 %, un phénomène alarmant qui, sans action urgente, pourrait toucher plus de trois quarts de la population mondiale d'ici 2050.
L'année 2024 marque également le 30e anniversaire de la CNULCD, un moment propice pour renforcer les efforts de lutte contre la désertification. La seizième session de la Conférence des Parties (COP 16) de la CNULCD, qui se tiendra à Riyad en décembre, sera une occasion clé pour les pays de réaffirmer leurs engagements et d'intensifier les actions de restauration des terres.
La restauration des terres : un impératif pour l'Algérie
En Algérie, comme dans de nombreuses autres régions du monde, les écosystèmes sont gravement menacés par la désertification et la dégradation des terres. Les zones arides et semi-arides du pays sont particulièrement vulnérables, mettant en péril les moyens de subsistance des populations locales et la biodiversité.
Des actions locales pour un impact global
En Algérie, des initiatives de reboisement, de gestion durable des terres agricoles et de protection des ressources en eau sont déjà en cours, mais nécessitent une amplification et un soutien renforcé. La mobilisation de tous les acteurs, y compris les communautés locales, les gouvernements, les organisations non gouvernementales et le secteur privé, est essentielle pour restaurer les terres dégradées et construire un avenir résilient et durable.
Gestion durable des forêts de Chêne-Liège
la FAO et la création de cellules locales d’implémentation. L'une des principales contributions de ces cellules est la facilitation de la coordination intersectorielle. En réunissant différents acteurs, tels que les autorités locales, les forestiers, les agriculteurs, les chercheurs et les organisations non gouvernementales, elles assurent une approche cohérente et intégrée de la gestion des forêts. Cette coordination permet de maximiser les synergies entre les différents secteurs et de garantir une utilisation durable des ressources forestières.
En outre, les cellules locales d’implémentation encouragent fortement la participation communautaire. La gestion durable des forêts ne peut être réalisée sans l'implication active des communautés locales, qui dépendent souvent directement des ressources forestières pour leur subsistance. En impliquant les communautés dans la prise de décision et la mise en œuvre des actions de gestion, la FAO favorise une approche participative et inclusive. Les habitants des régions concernées sont ainsi sensibilisés à l'importance de la conservation des forêts et sont encouragés à adopter des pratiques durables.
Par ailleurs, ces structures ont mis en lumière l'importance d'adopter de nouvelles législations pour un développement intégré des régions concernées. Les cadres légaux actuels peuvent parfois être insuffisants pour répondre aux défis spécifiques de la gestion des forêts de chêne-liège. En identifiant les lacunes législatives et en proposant des réformes, la FAO contribue à créer un environnement juridique favorable à la durabilité. Ces nouvelles législations visent à protéger les forêts, à réguler leur exploitation et à promouvoir des pratiques respectueuses de l'environnement.
Réahabilitation et valorisation des zones humides à travers une gestion intégrée
Le PNUD, en coopération avec la Direction Général des Forêts vient apporter des solutions aux différentes menaces qui mettent en péril l’existence de cet écosystème fragile du complexe des zones humides de Guerbes-Sanhadja (42.100 ha) à Skikda. Cette zone est soumise à de fortes pressions anthropiques à l’exemple de l’extension de l'agriculture et le défrichement à grande échelle des terres forestières pour faire place à des cultures spéculatives saisonnières, causant l'envasement de toute la zone. L’approche intégrée adoptée par le PNUD, impliquant aussi les populations locales, consiste à apporter un changement visible dans les paysages naturel à travers la restauration de 103 ha du cordon dunaire, le développement et le soutien d’activités économiques nouvelles respectueuses des ressources naturelles au profit des populations locales et en particulier les femmes rurales.
Appui à l’élaboration du plan national d'adaptation au changement climatique.
L'Algérie a défini un processus Plan National d’Adaptation dans le cadre de son ensemble plus large de politiques et de stratégies de lutte contre le changement climatique. En collaboration avec le PNUD, un nouveau projet soutenant pleinement l'avancement de ce processus et l'opérationnalisation de sa politique nationale sur le climat est mis en œuvre.
Ce nouveau projet de partenariat vise à favoriser une intégration efficace des processus de planification de la lutte contre le changement climatique dans les politiques publiques en Algérie, à accroître la résilience et à réduire la vulnérabilité au climat. Son objectif spécifique sera de renforcer les capacités institutionnelles et humaines ainsi que d'augmenter les investissements pour intégrer l'adaptation au changement climatique en Algérie.
Opérationnalisation de la pépinière Forestière de Tagma Wilaya de Tizi Ouzou et valorisation socioéconomique des biens et services
En partenariat avec la DGF, le PNUD a lancé un projet pour relancer la production de la pépinière de montagne de Tegma. Cette initiative vise à répondre aux besoins en plants forestiers et fruitiers rustiques des wilayas de Tizi-Ouzou et des régions voisines, comme Béjaia, Boumerdes, et Bouira, afin de réhabiliter les écosystèmes forestiers touchés par des incendies répétés. Le projet inclut également l'amélioration de la qualité des plants pour assurer le succès des plantations. En outre, il a pour objectif de valoriser le site sur le plan socioéconomique, en plus de son impact environnemental.
La Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes
La Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes (2021-2030) est un appel mondial à la protection et à la restauration des écosystèmes du monde entier. En Algérie, et ailleurs, cette décennie offre une plateforme pour promouvoir des projets de restauration ambitieux et mobiliser des ressources pour inverser la dégradation des terres. Faire pousser des forêts, revivifier les sources d'eau et restaurer les sols sont des actions concrètes qui peuvent être entreprises pour faire la paix avec la Terre.
La Journée mondiale de l'environnement 2024 est une occasion de rappeler que la restauration des terres est non seulement possible, mais essentielle pour notre avenir collectif. Le thème « Nos terres. Notre avenir. » résonne particulièrement fort en Algérie, où les défis environnementaux sont immenses mais où les opportunités de transformation positive sont également nombreuses. Ensemble, nous pouvons et devons agir pour restaurer nos terres et assurer un avenir durable pour les générations à venir. Nous sommes la #GénérationRestauration.