Paroles de Femmes
A l'occasion de la clôture de la campagne 16 jours d'activisme, Paroles de femmes, un espace de discussion autour de la question des violences faites aux femmes
Dans le cadre de la «Campagne des 16 jours d'activisme contre la violence basée sur le genre 2020», les Nations unies Algérie ont organisé une rencontre, avec la participation de l'écrivaine algérienne Maïssa Bey, intitulée «Paroles de femmes" avec l’intervention de militants contre la violence à l’égard des femmes.
À cette occasion, Mme Nadia Ait Zaï, a mis en exergue l’évolution de la situation des femmes ces dernières années en Algérie, et a présenté les résultats de l’étude intitulée «Prise en charge des femmes et des filles victimes de violence basée sur le genre durant la pandémie de Covid-19».
Elle a indiqué que le gouvernement a pris des décisions dans le but d’aider le citoyen à faire face à la crise, et précise qu’il faut mettre en place une stratégie nationale de lutte pour que la femme sorte du silence.
Pour sa part, la présidente du groupe Thématique Genre, Ouahiba Sakani, a souligné que durant ces derniers mois, nous avons constaté une recrudescence de la violence domestique à cause du confinement..
Dans son intervention intitulée : «Paroles de femmes, Maïssa Bey, écriture et engagement au féminin», l’écrivaine considère que la violence n’est pas un fait nouveau dans la société et n’a jamais cessé d’animer le débat public.
Evoquant sa dernière publication intitulée «Nulle autre voix» parue aux éditions Barzakh, elle met en scène un face-à-face anxiogène, distillant un subtile suspense. Après avoir purgé une peine de quinze années de prison pour avoir tué de sang-froid son mari, une femme accepte de se confier à une romancière en quête d'inspiration, et chaque soir, avec une application maniaque, elle consigne dans ses carnets le récit de leurs rencontres. Anti-héroïne par excellence, dont la vie terne et ordinaire, hantée par la solitude, n'aura été qu'une succession de brimades et de désillusions, la narratrice va retrouver peu à peu le goût de vivre, s'humaniser, et, insensiblement, se révéler à elle-même.
Un clip intitulé « Maicha mezyana (Belle vie) » réalisé par l'UNFPA Algérie a été visionné à l’occasion.
Maissa Bey, écrivaine algérienne, Grand Prix de la nouvelle de la Société des gens de lettres 1998, Prix « Marguerite Audoux », Prix Cybèle et Grand prix du roman francophone du Salon du livre d’Alger, sera l’invitée d’honneur de la rencontre.