Excellence, Madame la Ministre de la Solidarité Nationale, de la Famille et de la Condition de la Femme,
Mesdames et Messieurs les Représentants des différents secteurs gouvernementaux,
Mesdames et Messieurs les Représentants de la société civile et des médias
Chers Collègues du Système des Nations Unies,
Bonjour ;
Je suis ravi de vous retrouver aujourd’hui pour cette journée d’information clôturant la campagne nationale de lutte contre la violence à l’égard des femmes. Une journée qui s’inscrit dans la continuité des célébrations du 25 novembre, Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Cette journée coïncide avec la célébration de la Journée internationale des droits de l'homme, célébrée chaque année partout dans le monde le 10 décembre.
En 2018, l’Assemblée générale des Nations-Unies avait adopté une résolution assimilant le harcèlement sexuel à l’encontre des femmes, qui est une des nombreuses forces de violence, à une violation des droits de l’Homme. La résolution condamne fermement toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles, étant donné que ces violences « entravent la réalisation de l’égalité des genres, l’autonomisation de toutes les femmes et de toutes les filles et le plein exercice par les femmes et les filles de leurs droits fondamentaux ».
Je tiens tout d’abord à saluer l’organisation de la caravane de sensibilisation contre les violences faites aux femmes, initiée par le Ministère de la Solidarité, la Direction de l'action sociale et de solidarité (Dass) et le mouvement associatif. La sensibilisation aux différentes formes de violence contre les femmes (domestique, harcèlement, viol…), est un aspect important de la prévention de la violence à l’égard des femmes, car une sensibilisation accrue est le premier pas vers une modification des attitudes et des comportements qui perpétuent ou tolèrent les diverses formes de violence envers les femmes.
Cette caravane de sensibilisation s’inscrit en droite ligne avec la campagne internationale de 16 jours d’activisme pour mettre fin à la violence faite aux femmes, organisée chaque année depuis 1991 à travers le monde. En soutien à cette initiative de la société civile, la campagne du Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, « Tous UNiS, d’ici à 2030, pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes » (campagne « Tous UNiS »), préconise la prise de mesures à l’échelle mondiale pour sensibiliser, encourager les efforts de plaidoyer et partager les connaissances et les innovations.
Madame la Ministre, Mesdames et Messieurs,
Nous avons tendance à penser que les atteintes aux droits humains n’arrivent qu’aux autres, particulièrement dans des régions où sévit un conflit ou la répression. Or, en réalité, la violence contre les femmes ne se limite pas à une société sans une autre. Malheureusement, on la trouve dans toutes les sociétés du monde et elle ignore les barrières de la race, de la culture et du niveau économique. Les conséquences de la violence contre les femmes vont bien au-delà des souffrances physiques et mentales immédiates. Certaines femmes en subissent toute leur vie les séquelles. Leur intégration dans la vie sociale et économique est parfois quasi impossible.
Malgré les engagements de la communauté internationale et dans l’amélioration du cadre légal dans plusieurs pays depuis la quatrième Conférence mondiale sur les femmes, Beijing 1995, qui a marqué un tournant important dans le programme mondial pour l'égalité des sexes, beaucoup reste à faire. Et c’est dans cette continuité que les Nations Unies reste engagées pour l’atteinte de l’objectif 5 des 17 Objectifs de développement durable et de l’Agenda 2030 qui se veut un agenda pour un monde plus inclusif, équitable et juste, est aussi un agenda pour les femmes et les filles. L’atteinte de zéro violence à l’égard des femmes est au cœur de l’ODD 5, dont la transversalité est la preuve la plus concrète que le développement durable est étroitement lié à l’égalité des femmes et hommes, ou filles et garçons ont les mêmes droits dès la naissance.
Finalement, je tiens à réitérer la disponibilité du Système des Nations Unies Algérie, à travers ses agences spécialisées, à apporter son appui pour accompagner les partenaires institutionnels et de la société civile vers l’objectif zéro violence à l’égard des femmes d’ici 2030.
Je vous remercie