Monsieur le Président de l’Assemblée populaire nationale, Mesdames et messieurs les membres du Gouvernement, Monsieur le Président de la Commission des affaires étrangères et de la coopération, Madame l’Envoyée spéciale chargée des partenariats, Mesdames et messieurs les membres de l’APN, Cher(e)s collègues, Mesdames et messieurs,
Je suis ravi de me trouver aujourd’hui parmi vous pour célébrer le 60ème anniversaire de l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation des Nations-Unies.*
Le 8 octobre 1962 l’Algérie devenait le 109e membre de l’Organisation des Nations-Unies et depuis plus de six décennies sa diplomatie s’est bâtie sur des principes érigés en paradigme : égalité souveraine des nations, multilatéralisme et règlement pacifique des différends.
Le nombre de dialogues et d’accords pour la paix conduit et signé à Alger témoigne de l’attachement de l’Algérie à ces principes et du dynamisme de sa diplomatie des bons offices.
Alors que la situation se détériorait au Mali, le dialogue impulsé par l’Algérie a aboutit à la signature en 2015 de l’Accord pour la paix et la réconciliation qui reste aujourd’hui, et ce malgré les défis multiples, l’unique cadre pour l’arrêt des hostilités et le retour à la paix au Mali.
Avant cela, tout aussi notable et toujours sous la conduite de la diplomatie algérienne, l’accord portant traité de paix signé à Alger le 12 décembre 2000 qui mettait un terme au conflit opposant l’Erythrée et l’Ethiopie.
Le rôle déterminant de l’Algérie dans la résolution de la crise des otages à Téhéran en 1979 confirme l’ancrage de la politique des bons offices dans la diplomatie algérienne. C’est sur les lignes aériennes algériennes et en transitant via Alger que les otages, libérés en 1980, ont pu regagner leur pays.
L’Algérie a également inscrit avec détermination son action diplomatique en faveur de l’émancipation des peuples et de leur droit à l’autodétermination.
L’Algérie s’est efforcée, dès les premiers moments de son adhésion à notre organisation, de mobiliser les efforts dans la lutte contre le régime de l’apartheid.
En 1974, lors de la 29ème session de l’Assemblée Générale, son action a été déterminante pour l’accélération de la marginalisation du régime de l’apartheid.
Je ne manquerai également pas de souligner le soutien constant de l’Algérie au droit du peuple palestinien à l’autodétermination ainsi que son engagement pour l’application des résolutions pertinentes de l’Assemblée Générale et du Conseil de sécurité des Nations Unies.
L’Algérie porte également la voix du multilatéralisme en matière de développement en soutenant fortement au niveau régional, notamment au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine.
En effet, l’option d’un développement socio-économique intégré des zones aux frontières considéré par notre organisation comme déterminant pour des relations de voisinage fondées sur la paix, la sécurité et la prospérité.
Je ne peux pas omettre de remercier l’Algérie pour sa générosité et pour la constance de son appui aux réfugiés Sahraouis, accueillis chez elle depuis près d’un demi-siècle.
Je tiens à ce propos à saluer la qualité et la flexibilité du travail conjoint mené par l’Algérie et les Nations-Unies pour répondre aux besoins de la population refugiés.
Je ne peux conclure sans évoquer le rôle et l’action de l’Algérie au sein de l’ONU en faveur de sa modernisation. En tant que coordonnateur avec le Danemark de la résolution de mai 2018 sur le repositionnement de la coopération au développement, l’Algérie a grandement contribué à l’aboutissement de la réforme de notre organisation.
Sa diplomatie a par ailleurs offert à notre organisation quelques-uns et quelques-unes de ses plus illustres figures : M. Lakhdar Brahimi, Mme Leila Zerrougui, M. Saïd Djinnit et bien d’autres encore.
A toutes et tous, je voudrais rendre un vibrant hommage.
Merci pour votre attention.