Publication de la dix-septième édition l’Indice mondial de l’innovation
L’Organisation Mondiale de la Propriété intellectuelle (OMPI) a publié le 26 septembre 2024 le rapport sur l’Indice mondial de l’innovation (GII) 2024
Selon cette édition, la Suisse, la Suède, les États-Unis d’Amérique, Singapour et le Royaume-Uni sont les économies les plus innovantes dans le monde, tandis que la Chine, la Türkiye, l’Inde, le Viet Nam et les Philippines1 sont celles qui ont progressé le plus rapidement sur 10 ans. Ces dernières années, l’Arabie saoudite, le Qatar, le Brésil, l’Indonésie, l’île Maurice et le Pakistan sont les pays qui ont le plus progressé dans le GII (dans l’ordre de leur classement). L’Arabie saoudite, le Qatar, le Brésil, l’Indonésie, l’île Maurice et le Pakistan sont les pays qui ont le plus progressé dans le classement ces dernières années. La Chine occupe la onzième place dans le classement général et reste le seul pays à revenu intermédiaire parmi les 30 pays les plus innovants selon l’Indice.
L’Algérie est classée 115/133, gagnant ainsi 4 places par rapport à l’année dernière.
Le rapport montre que les domaines où l’Algérie réalise de meilleurs résultats sont le capital humain et la recherche, l’infrastructure, les institutions et la production créative
En revanche, les domaines dans lesquels le pays réalise des résultats plutôt modestes sont la sophistication du marché, les résultats de la connaissance et de la technologie et l’environnement des affaires.
Les dépenses en matière d’éducation, la formation brute de capital et les diplômés en sciences et en ingénierie sont les indicateurs où l’Algérie performe le mieux.
Publié tous les ans, l’Indice mondial de l’innovation reflète la nature multidimensionnelle de celle-ci. Il dresse un tableau aussi complet que possible de l’innovation dans environs 130 pays. Il dévoile les économies les plus innovantes, classe les résultats en matière d’innovation de ces pays et met en évidence leurs atouts et leurs faiblesses dans ce domaine.
L’Indice mondial comprend quelques 80 indicateurs, dont des mesures de l’environnement politique, du système éducatif, des infrastructures et de la création de savoirs dans chaque économie. Cette édition montre l’état actuel de l’innovation en Algérie, et dans les autres pays, et ses incidences sur la société.
La thématique principale de l’Indice mondial de l’innovation 2024 est : L’entrepreneuriat social est-il en plein essor ? Que faudra-t-il pour que l’entrepreneuriat social soit un moteur de l’innovation comme source de transformation et de son impact sur la société ?
L’entrepreneuriat social associe les pratiques commerciales aux objectifs sociaux afin de relever certains des défis sociaux et environnementaux les plus urgents dans le monde, tels que la création d’emplois, la fourniture de services éducatifs, l’amélioration des infrastructures et l’élaboration de solutions durables sur mesure pour répondre aux besoins locaux.
L’édition GII 2024 fait état d’un ralentissement majeur des principaux indicateurs de l’activité future en matière d’innovation, notamment d’un renversement de la tendance à la hausse des investissements dans l’innovation observée entre 2020 et 2022.
Commentant ces constatations M. Daren Tang, Directeur général de l’OMPI a déclaré qu’ « en 2023, nous avons enregistré une baisse des dépenses en recherche-développement, une réduction des publications scientifiques et une diminution des investissements en capital-risque jusqu’aux niveaux antérieurs à la pandémie…Toutefois, les progrès technologiques sont restés importants en 2023, en particulier dans les domaines liés à la santé tels que le séquençage du génome, ainsi qu’en ce qui concerne la puissance de calcul et les batteries électriques. L’adoption de technologies a également progressé, en particulier dans les domaines de la 5G, de la robotique et des véhicules électriques. Le GII de cette année révèle aussi des tendances positives dans les principaux indicateurs, notamment un recul de la pauvreté dans le monde et une augmentation de la productivité du travail et de l’espérance de vie”.
Cette édition dresse en outre un classement des 100 premiers pôles scientifiques et technologiques du monde (Communiqué de presse de l’OMPI S&T Cluster methodology)
Les cinq plus grands pôles scientifiques et technologiques du monde sont tous situés en Asie de l’Est. Tokyo-Yokohama (Japon) est le plus grand pôle scientifique et technologique du monde. Suivi par Shenzhen-Hong Kong-Guangzhou (Chine/Hong Kong, Chine), Beijing (Chine), Séoul (République de Corée) et Shanghai-Suzhou (Chine.)
La Chine arrive en tête avec le plus grand nombre de pôles (26) parmi les 100 premiers suivie par les Etats-Unis d’Amérique avec 20 pôles.
Alger est classée 12e pôle scientifique et technologique en Afrique. L’Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene (USTHB) contribue largement à ce succès avec 19 demandes internationales de protection d’invention en vertu du Traité de coopération en matière de brevets (PCT) et 2 704 publications scientifiques.