Améliorer la santé maternelle des réfugiées à Tindouf
L'hôpital de Boujdour transforme la santé maternelle des réfugiées sahraouies en offrant des soins de qualité à proximité.
Grâce au soutien généreux du Gouvernement du Japon, un nouveau chapitre d'espoir s'est ouvert pour les femmes réfugiées dans les camps sahraouis près de Tindouf. Inauguré en 2022, l'Hôpital de Boujdour a révolutionné l'accès aux soins de santé maternelle. Gaboula Bamba Abidine, mère de sept enfants, âgée de 39 ans, a ainsi pu bénéficier pour la première fois de soins maternels sûrs et fiables, accessibles à proximité de son domicile.
Être mère est au centre de la vie de Gaboula. Malgré les défis liés au déplacement, elle a toujours placé le bien-être et la sécurité de ses enfants au premier plan. « J’ai trois garçons et quatre filles », confie-t-elle avec fierté. « Il était essentiel pour moi de donner naissance à mes enfants dans des conditions de sécurité et de confort. ». Avant la construction de l’hôpital, accéder aux soins de santé nécessitait de longs et pénibles trajets, souvent dans des conditions éprouvantes. Aujourd’hui, Gaboula peut rester proche de sa famille tout en bénéficiant du soutien et des soins dont elle a besoin au camp de Boujdour. « Le service de maternité était impressionnant », confie-t-elle avec un sourire. « Les lits, les médicaments, les soins – c’était tout ce que nous avions espéré. »
Pour les femmes du camp de Boujdour, l’accès aux soins de santé a toujours représenté un défi majeur. Avant la construction de l’hôpital, elles étaient contraintes de parcourir de longues distances sans bénéficier de soins adaptés, s’appuyant sur des moyens de transport limités pour atteindre des établissements de santé éloignés de leur domicile et de leur communauté.
L’Hôpital de Boujdour accueille près de 300 réfugiés chaque semaine, offrant des services essentiels qui, auparavant, n’étaient disponibles que dans des villes éloignées. Au sein du service de maternité et de santé infantile, les sages-femmes accompagnent les femmes pour des accouchements en toute sécurité, apportant un soutien crucial à la santé et au bien-être des mères et des nouveau-nés. À travers l’histoire de Gaboula, l’impact de cet établissement se distingue comme un symbole de progrès, offrant aux familles réfugiées un sentiment de sécurité et de dignité en période de besoin.
Cependant, comme tout hôpital communautaire, les besoins restent constants. L’Hôpital de Boujdour fait face à des défis persistants, notamment des pénuries de matériel médical, de médicaments et de personnel, aggravés par la rotation fréquente des médecins. Le soutien continu de partenaires tels que le Gouvernement du Japon est essentiel pour préserver et développer ces services. Cela garantit que des mères comme Gaboula puissent accéder aux soins qu’elles méritent, près de chez elles, tout en continuant à élever et à renforcer leurs familles.