J’écris mes droits
Des plumes en herbe s’expriment pour la promotion des droits des enfants. Photo-reportage.
Ce photoreportage a été initialement publié sur le site de l'UNICEF.
Ines, Khireddine, Nassim et Maria et 44 enfants de différentes wilayas du pays ont participé pendant 15 mois à l’écriture d’un recueil de textes et de dessins « J’écris mes droits ». Ce projet initié par l’association la Voix de l’Enfant de Bejaïa leur a permis de se familiariser avec la Convention relative aux Droits de l’Enfant (CDE) et surtout d’exprimer leur vision et leurs aspirations pour un monde digne des enfants.
Le projet « J’écris mes droits » a été financé par le Programme Joussour et porté par le collectif « La petite plume » composé de trois associations : Ibn Badis de Ghardaia, la Plume Libre de Médéa et La Voix de l'Enfant de la Wilaya de Bejaia.
Durant 15 mois, 48 enfants âgés de 13 à 17 ans, filles et garçons, ont participé à des ateliers sur les droits de l’enfant et à des sessions d’écritures qui leur ont permis d’apprendre à travailler en groupe, de se réconcilier avec l’écriture et de découvrir l’importance d’exprimer leurs idées, de partager leurs expériences et se faire entendre dans la société.
L’UNICEF en s’appuyant sur la CDE encourage les initiatives permettant aux enfants de participer, d’exprimer leurs opinions librement dans le respect des autres et de donner leur avis sur les questions qui les concernent. Les adultes étaient présents pour les écouter et leur apporter une information fiable et adaptée à leur âge pour leur permettre de se forger une opinion critique et de participer activement dans la sphère familiale ou en société.
Le 02 avril 2019, l’UNICEF était invité à la clôture du projet « J’écris mes droits », une occasion de discuter avec les enfants et les formateurs qui ont participé à cette belle initiative, de l’importance de la CDE dont nous célébrons en 2019 le 30ème anniversaire. C’est ainsi que tous ont été convié à exprimer leurs voix en signant la pétition en ligne.
J’écris mes droits
La Voix de l’Enfant de Béjaïa, association de promotion des droits de l'enfant offre de nombreuses activités de soutien aux enfants et aux familles : sensibilisation sur les droits humains au profit des membres et des adhérents de l’association, sensibilisation sur la Convention relative aux droits de l'enfant dans les écoles de la wilaya, organisation de séminaires et de conférences sur les droits de l'enfant, ainsi que d’activités pédagogiques, culturelles et humanitaires pour les familles les plus démunies. Par ailleurs, depuis 2018, l’association fait également partie du réseau du Conseil Economique, Social et Culturel de l’Union Africaine qui donne, aux organisations de la société civile africaine, l’occasion de jouer un rôle actif dans l’élaboration et la mise en œuvre des principes, politiques et programmes de l’Union.
UNICEF/Algeria/2019/Hamouche
Zineb Ayadi : La Fédératrice
Présidente de « la Voix de l’Enfant de Béjaïa».
"L’association veut faire entendre la voix de tous les enfants. Chaque enfant a le droit d’être reconnu dans sa singularité. Son histoire personnelle doit le forger et ne doit pas être un frein à son développement. Aucun enfant ne mérite d’être laissé pour compte quel que soit son genre, son origine ethnique ou sa situation sociale. C’est pour permettre à chaque enfant d’atteindre son plein potentiel que tous les bénévoles de l’association sont engagés au quotidien avec et pour les enfants.
Le projet « J’écris mes droits » a permis aux enfants de découvrir leurs droits, de développer l’esprit de groupe, la coopération et la communication non-violente".
UNICEF/Algeria/2019/Hamouche
Abdelkrim Ben Amar : l’altruiste
Formateur du projet - Retraité de la santé publique, Vice-président de l’association pour l’enfance à Maithili, et Secrétaire de l’ « Association art et création »
" Je suis une personne très engagée et ce depuis ma jeunesse. Je suis chef de projets dans trois associations de Ghardaia et j’organise aussi des séances de développement personnel, des formations en techniques d’animation pour les éducatrices intervenant dans les crèches et des formations pour les enfants en excellence scolaire afin que ceux-ci développent et améliorent leur façon d’apprendre. Je suis convaincu que pour vivre bien, il faut connaître ses droits et ce dès l’enfance. J’interviens pour améliorer la connaissance des enfants dans ce domaine par des jeux éducatifs et des animations socioéducatives. Mon objectif est de les accompagner à bien vivre leur quotidien, à éviter l’échec scolaire ; je travaille encore sur la prévention des conduites à risque et la protection des enfants contre les dangers d’internet ".
UNICEF/Algeria/2019/Hamouche
Fares Idir : le conteur
Formateur des enfants à la CDE, Directeur d’un centre psychopédagogique pour enfant en situation d’handicap - Animateur d’ateliers d’écriture.
"Dans le cadre du projet « J’écris mes droits », j’ai animé des ateliers participatifs pour identifier ce que les enfants connaissent de leurs droits. Ils savent tous qu’ils ont le droit d’aller à l’école et qu’ils ont le droit d’être en bonne santé et d’être soignés quand ils sont malades. Si je devais retenir un acquis du projet, c’est que le travail d’écriture sur les droits a permis de dépasser certains tabous liés à la mixité et, le temps du projet, de faire travailler ensemble les filles et les garçons. Le plus difficile a été de faire face aux pratiques de non-mixité de genre pour certains parents. Il a fallu faire preuve de patience et de beaucoup de discussions pour aller au-delà de leur résistance et modifier les comportements des enfants comme de leurs parents".
UNICEF/Algeria/2019/Hamouche
Inès, 12 ans : l’écrivaine
" J’ai participé à ce projet car tout d’abord l’écriture est ma passion. J’écris des histoires imaginaires et cela me permet de m’évader ; mais je voulais en savoir plus sur mes droits. J’ai appris que la Convention relative aux droits de l’enfant, c’est un texte légal qui - quand il est appliqué - permet aux enfants de jouir de leurs droits et donc de d’être heureux. Les enfants ont le droit de vivre leur enfance dans la paix. La Convention permet d’empêcher les enfants de participer aux guerres et les protège contre l’exploitation et les violences. Aujourd’hui, je suis fière de pouvoir à mon tour transmettre les principes de la Convention à mes parents, à mon petit frère et à mon entourage ".
UNICEF/Algeria/2019/Hamouche
Khireddine, 12 ans : l’entrepreneur
" J’ai voulu participer à ce projet car je voulais en savoir plus sur mes droits en tant qu’enfant. Pour moi, le droit à l’éducation est le droit que je préfère. Quand un enfant va à l’école et apprend plein de choses, cela va lui permettre d’avoir les clés nécessaires pour trouver un bon travail, d’être un citoyen actif pour sa communauté et de participer à des projets pour améliorer la vie de ses concitoyens. Moi je veux être entrepreneur dans les travaux publics ; l’univers des chantiers et de la construction me fascinent et j’espère pouvoir réaliser mon rêve ".
UNICEF/Algeria/2019/Hamouche
Nassim, 16 ans : le Sage
" Je suis un jeune adolescent, et à mon âge, on est censé connaitre ses droits ; mais j’ai quand même participé à ce projet car je voulais en savoir plus ». J’ai découvert des droits que je ne connaissais pas et qui sont importants pour mon développement. Toute personne de moins de 18 ans doit connaitre ses droits et tout le monde doit les respecter. Grâce à ce projet, j’ai pu rencontrer des jeunes de mon âge venus d’autres régions ; c’était très instructif et épanouissant de pouvoir vivre cette expérience, de partager nos points de vue et surtout de se respecter les uns les autres. Nous sommes tous différents et nous devons nous accepter comme nous sommes. Comme le stipule le droit à la non-discrimination. Je suis fier et heureux d’avoir participer à ce projet. Ce que j’ai préféré c’est les séances ou nous avons tous partagés nos idées sans jugement, dans le respect de la parole de chacun ".
UNICEF/Algeria/2019/Hamouche
Maria, 14 ans : l’oratrice
" Ma maman est membre de l’association la voix de Béjaia, c’est elle qui m’a donc conseillé de participer à ce projet. Au début c’était difficile, je m’ennuyais et je n’aimais pas être avec les autres. Je préfère être entourée de ma famille. Mais grâce aux formateurs et aux autres participants, je me suis adaptée et j’ai pu contribuer aux ateliers en donnant mes idées. Avant je pensais que tous les garçons étaient impolis, mais j’ai changé d’avis. Filles et garçons, nous avons les mêmes droits et nous devons accepter les différences des uns et des autres dans le respect. Le droit à l’expression est le droit que j’ai préféré. J’ai toujours aimé écrire ; et là, j’ai appris à partager mes points de vue et à présenter mes écrits. J’ai découvert que l’on pouvait s’ouvrir aux autres en toute confiance et partager sans honte ni peur ce que j’ai dans mon cœur ".
UNICEF/Algeria/2019/Ouiddir
Yunes, UNVolunteer Technology, Youth & Innovation - Youth Advocate